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Histoire de Loctudy

CALAMEO - Conférence Loctudy - Histoire et Patrimoine - Origine historique de Loctudy - le 19 Août 2016
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entre 0 et 400 :
A une époque indéterminée, il existait un camp romain sur une butte (Roz-ar-Hastel) proche du centre actuel de Pont L’Abbé.
Il doit être noté l'importance de la voie romaine de Quimper à Penmarch passant par Pont l’Abbé.

entre 400 et 500 :
dans le contexte du déclin de l'empire romain en Europe (entre 383 et 476) et sous la pression des Pictes, des Angles et des Saxons, plusieurs vagues d'émigration brittonne ont lieu de la Bretagne insulaire [Grande-Bretagne], plus précisément de la Cornouailles et du pays de Galles, vers l'Armorique [Petite Bretagne]  [1].
Comme dans tous les lieux consacrés à un saint, la présence réelle de Saint Tudy à l'Ile Tudy ou Loctudy est bien sûr sujette à caution. Tudy, homme sage et saint, émigre comme simple moine  [100] en Cornouaille fuyant son pays envahi par les Saxons. Son origine est imprécise: Cornouailles ou pays de Galles. Sa première destination n'est pas clairement définie : Poul Cong (Le Conquet) en [ancienne] Cornouaille  [101] ou l'Ile Tudy en Letau (Grande Cornouaille)  [1].
Les chanoines Peyron et Abgrall indiquent que "Saint Tudy s'établit en premier lieu à l'Ile Tudy, avant même qu'il construisit son monastère sur la côte voisine à Loctudy"  [2]. La tradition rapporte qu'une simple chapelle aurait existé à l'Ile Tudy. L'église primitive de Loctudy, fort modeste, n'aurait en fait été construite qu'après la mort de Saint Tudy et un transfert du culte du saint se serait opéré de l'Ile Tudy vers Loctudy  [3]. "La modestie de l'église primitive à Loctudy a certainement été grande jusqu'à l'édification de [l'église] actuelle."  [3].
"Locus-Tudy [lieu consacré à Tudy], deviendra le nom de la localité"  [4].
S'il est possible qu'une église primitive ait existé à Loctudy, il n'y a pas de trace historique d'un monastère primitif. Le monastère, dont nous reparlerons, au sens d'un ensemble de bâtiments en pierre, s'il a existé, est sans doute d'une époque plus tardive.

entre 800 et 1000 :
dans le contexte des expéditions de pillage des Normands en Bretagne.
Une partie de la population et les moines de Loctudy se dispersèrent lors de l'invasion des Normands, au IXe ou au début du Xe siècle. Il est probable que l'autre partie de la population se réfugia à Pont l'Abbé, village à l'intérieur des terres qui était déjà un point de défense depuis l'époque romaine.
Après le traité de St Clair-sur-Epte en 911 entre Francs et Normands, ce n'est pas la fin des expéditions de pillage des Normands et Scandinaves en Bretagne puisque l'abbaye de Landévennec est détruite en 913-914 et l'abbaye St Gildas de Rhuys est détruite en 919.
L'hypothèse suivante (à valider) présente la dispersion de la population loctudyste entre 913-919
à partir de :
1) Loctudy- près de Pont l'Abbé - Finistère
vers :
2) Loctudy - lieu dit Croissant (Croas Hent) - près de Moëlan-sur-mer
3) Loctudy - Ile de Groix
4) Loctudy - Belle-Ile - près de Le Palais
5) St Tudy - Cornouailles anglaise (Cornwall) - près de Tintagel

Loctudy - migration

entre 1000 et 1200 :
Dans le contexte de la fin des expéditions de pillage des Normands et Scandinaves en Bretagne, les monastères bretons en ruine sont reconstruits.
Il n'est pas du tout certain que la partie dispersée de la population et des moines retournèrent à Loctudy. On peut supposer que la partie réfugiée à Pont-l'Abbé retourna à Loctudy.
Au XIe siècle, les premiers seigneurs du Pont établissent une motte féodal à la tête du pont de pont traversant la rivière de Pont-l'Abbé, sur les terres de l'Abbaye de Loctudy, abandonnées depuis le passage des Normands.
Dés lors, "les Barons du Pont, féodaux puissants, véritables maîtres des lieux, sont solidement installés sur la rivière [de Pont l'Abbé]. En effet, l'emprise territoriale de Loctudy couvrait [à cette époque] la portion de Pont l'Abbé située sur la rive droite de la rivière"  [4].

"L'Abbaye de Fleury (actuel Saint-Benoît-sur-Loire) possédait des liens établis avec l'Armorique. En effet, Mabbon, évêque de Léon, était venu se faire moine à Fleury au milieu du Xe siècle, sans doute en 952, apportant avec lui les reliques de Paul ou Pol Aurélien, son prédécesseur sur le siège de Léon.
La présence des reliques de Saint Pol motiva la venue de pélerins, surtout bretons. Parmi eux, un moine, qui vivait en ermite à Ouessant, Félix, quitta son ermitage en 994, avec la permission de l'évêque de Léon, Paulilian ou Pauliucan, et resta quelques temps à l'abbaye de Fleury. Toutefois, à la demande du duc de Rennes, Geoffroy Ier, l'illustre Gauzlin, abbé de Fleury, l'envoya, en 1008, avec quelques moines de Fleury, relever les ruines des monastères bretons détruits par les Normands, notamment Saint-Gildas-de-Rhuys (Vita Gauzlini).
On ne peut donc pas être surpris de retrouver le plan de Saint-Benoît-sur-Loire, une basilique à nef centrale et collatéraux, avec de grandes arcades en plein ceintre, un transept ou faux-transept et un choeur coiffé d'un cul-de-four, séparé par de hautes colonnes d'un déambulatoire, gréffé lui-même de trois chapelles rayonnantes, aussi bien à Saint-Gildas-de-Rhuys, consacré le 30 septembre 1032, qu'à Landévennec et Loctudy, édifiés dans la foulée, comme Fouesnant."  [3].
La magnifique église de Loctudy fut donc édifiée (ou réédifiée) au XIe siècle dans le plus pur style de l'art roman. Elle avait, semble-t-il, rang d'"église abbatiale"  [4], c'est-à-dire qu'elle appartenait à un monastère dirigé par ou au bénéfice d'un abbé.

entre 1200 et 1300 :
dans le contexte du Haut Moyen-Age.
"Prieuré de l'Abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys, Loctudy fut, au XIIIe siècle, l'enjeu d'un conflit, entre l'abbé de ce monastère [St Gildas] et le Baront du Pont, pour la perception des bénéfices."
En 1220, un acte important fût signé à Quimper, entre Hervé, abbé de Saint-Gildas de-Rhuys et Rainaud, Evêque de Quimper, concernant l'octroi par l'Evêque de trois cannonicats dans l'église Saint-Tudy, dont un accordé à perpétuité à l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys.
En 1223, un second acte, complétant celui de 1220, fût signé entre Rainaud, Evêque de Quimper, et Hervé, seigneur du Pont L'Abbé, en présence de Josse, Archevêque de Tours, dans lequel Hervé du Pont confirme la résiliation de son droit de patronage sur l'église Saint-Tudy.
Bien que fortement réfuté et ne reposant sur aucune preuve historique, l'origine de l'église Saint Tudy a été attribuée aux Templiers par certains auteurs.

Bibliographie

[1] KERBOUL, Christian Y.M., Les royaumes brittoniques, au très haut Moyen Age , Ed. du Pontig Sautron; Coop Breizh, Spézet, 1997.

[2] PEYRON; ABGRALL, Chanoines, Ile Tudy , Impr. Kerangal, Quimper, vers 1912.

[3] THOMAZI, Jacques, Dr., Eglise St Tudy, Loctudy , brochure Office de Tourisme, Loctudy, 2000 (?).

[4] JOURDREN, G., Historique de Loctudy , brochure Office de Tourisme, Loctudy, 1998 (?).

Notes

[100] n01 Selon A. de La Borderie, le saint Tugdual cornouaillais arrive en Armorique en simple moine tandis que son homonyme trégorrois arrive dans la péninsule [armoricaine], comme abbé, chef d'une nombreuse famille monastique.

[101] n02 Il s'agit ici du lieu où accosta Saint Tugdual [plutôt le saint Tugdual trégorrois], dit Pabu, à son arrivée en Armorique au 6ème siècle : la crique de sable fin de PorsPabu, près de la pointe Kermorvan, en face du Conquet, près de Brest (Finistère).


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